Guide d’achat machine à coudre 2023

Le type d'utilisation

L’expérience et le type d’utilisation sont les premiers aspects à considérer lors du choix de votre machine à coudre. Un débutant n’aura pas les mêmes besoins qu’un amateur de couture avec une expérience de plusieurs années ou encore un couturier professionnel. De la même façon, pour une utilisation occasionnelle ou juste pour de petits travaux de couture, il est inutile de s’équiper d’un modèle pour couturier professionnel.

• Pour un débutant ou dans le cadre d’une utilisation occasionnelle, une machine d’entrée de gamme (moins de 200 euros) est largement suffisante. Il s’agit le plus souvent d’un modèle mécanique avec une dizaine de points et des pieds-de-biche basiques. Ce type de machine est pratique pour maîtriser les bases de la couture et effectuer des travaux sur du tissu léger ;
• Pour un couturier intermédiaire ou un amateur ayant plusieurs années d’expérience, une machine milieu de gamme peut convenir. Mécanique ou électronique, elle permet de réaliser avec plus de facilité des décorations et des travaux d’ameublement sur des habits ou des sacs grâce à ses points de couture et ses fonctionnalités plus nombreux que ceux d’un modèle d’entrée de gamme ;
• Pour un couturier professionnel ou dans le cadre d’une utilisation régulière et intensive, la machine haut de gamme est ce qu’il faut. Elle vous donne tout d’abord plus de liberté dans le choix des pieds presseurs et dans l’ajout des accessoires. Ensuite, elle permet de réaliser des techniques de patchwork et plus de décorations. Enfin, en termes de confort, elle satisfait par son écran tactile et son large espace de travail.

Le type de machine

Comme évoqué précédemment, une machine à coudre est soit mécanique, soit électronique. Le choix d’un type dépendra essentiellement de vos aspirations.

• Disponible à un prix abordable, la machine mécanique se règle manuellement. Du coup, pour un débutant, cela peut être une galère. De plus, dans certains cas, vous pouvez la réparer vous-même en cas de panne. Et même si vous devez la faire réparer par un professionnel, le coût de la réparation reste tout de même abordable. Prenez cependant garde, car de fréquentes petites réparations vous coûteront finalement plus cher.

• La machine électronique satisfait par sa prise en main facile. En effet, ses réglages sont automatiques et elle propose de nombreuses fonctionnalités que vous pouvez aisément contrôler grâce à un écran tactile. Vous apprécierez également son fonctionnement assez discret. Ces différents points font d’ailleurs qu’elle coûte plus cher qu’une machine mécanique. De plus, contrairement à la machine mécanique qu’il est parfois possible de réparer tout seul, une machine électronique nécessite le recours à un réparateur professionnel.

Les performances

Les performances de la machine sont évaluées à travers sa capacité à piquer différentes épaisseurs de tissus et aussi à déplacer ou à entraîner le tissu. Cela dit, plus une machine est puissante, plus grande sera sa capacité et sa vitesse à piquer sans difficulté dans un tissu épais. Cette puissance est exprimée en watts ou en tours par minute. En termes de watts, une bonne machine dispose d’une puissance d’au moins 60 watts. Sur certaines machines, deux puissances sont indiquées : la puissance du moteur et la puissance de l’éclairage. La puissance qui doit retenir votre attention est celle du moteur, car c’est elle qui influence les performances. Pour ce qui est du nombre de tours par minutes, il faut viser une machine capable d’assurer au moins 1 000 tours par minute afin d’avoir la garantie qu’aucun tissu, qu’il soit épais ou dense, ne pourra résister à la machine.

Les points

Les points que propose une machine à coudre sont des arguments mis en avant par les vendeurs pour vanter leurs produits. S’il est bien qu’une machine soit équipée de nombreux points, le plus important est que parmi ces points figurent les points de base. Il s’agit du point droit et du point zigzag. Leur seule présence est largement suffisante pour réaliser de nombreux projets de couture. Outre ces points, une machine à coudre pourra proposer :

• Le point zigzag multiple pour coudre les tissus élastiques ;
• Le point overlock pour surfiler le bord du tissu pour qu’il ne s’effiloche pas ;
• Le point arrière pour éviter que la couture ne se défasse ;

• Le point éclair ou point stretch pour coudre des mailles ;
• La surpiqûre pour la couture des poignets, des ourlets, des ceintures, etc.
• La boutonnière pour la création de boutonnières. Elle se fait en 1 ou 4 étapes selon la machine ;
• Le point d’ourlet invisible pour des coutures invisibles pour les ourlets ;
• Le point de renfort pour réaliser des coutures résistantes sur les sacs.

Les griffes d'entrainement

Il s’agit des petites dents placées sous la plaque d’aiguille pour faire avancer le tissu. Plus les griffes d’entraînement sont nombreuses, plus fluide sera le déplacement du tissu. Pour un déplacement fluide du tissu, certains fabricants utilisent des pieds à double entraînement tandis que d’autres, la marque Pfaff en l’occurrence, utilisent un « système exclusif d’entraînement » capable de s’adapter à n’importe quel tissu quelle que soit son épaisseur.

Les réglages

Ils sont effectués en fonction de chaque projet de couture et déterminent la qualité de la couture. Il s’agit essentiellement de :

• Le réglage de la longueur : facile à régler, il vous permet de régler la distance entre deux piqûres de l’aiguille sur le tissu. Un large choix de réglages de longueur vous permet de réussir plus de points. Cela dit, en fonction de la machine, le réglage de la longueur peut aller jusqu’à 7 millimètres. Toutefois, dans de nombreux cas, vous pouvez contenter d’une longueur de 4 millimètres ;
• Le réglage de largeur : il vous permet de varier l’écartement d’un point. Il est notamment utile pour la réussite des points zigzag et des points décoratifs. L’idéal est de disposer d’une largeur pouvant être réglée jusqu’à 5 millimètres minimum ;
• Le déplacement latéral de l’aiguille : la possibilité de changer la position de l’aiguille suivant différentes positions est très importante pour réussir la couture de fermeture à glissière ou de passepoils ;
• La pression du pied-de-biche ou pied presseur : régler la pression du pied presseur en fonction de l’épaisseur du tissu est essentiel. Si pour certaines machines, ce réglage est automatique, pour d’autres machines, il faudra prendre le temps de l’effectuer. En outre, des pieds presseurs supplémentaires peuvent être ajoutés pour faire des boutonnières, des ourlets invisibles, cadrer des boutons ou encore pour les fermetures éclair. Notez cependant que les pieds presseurs ne sont pas universels. Vérifiez donc bien lors de l’achat qu’ils sont compatibles avec votre machine ;
• Le réglage de la tension du fil : vous pouvez ajuster la tension du fil supérieur ou principal en tenant compte de son épaisseur ou de celle du tissu. Sur certaines machines, ce réglage est automatique ;
• Le variateur de vitesses : il vous permet de mieux maîtriser la cadence de la couture pour réussir vos projets. Une faible cadence sera appropriée pour des coutures de précision tandis qu’une cadence soutenue est pratique pour la couture de longs tissus.

Les options et accessoires

De nombreuses options et accessoires sont proposés et serviront davantage à certains projets de couture qu’à d’autres. En termes d’options, vous apprécierez notamment :

• Le bras libre : il vous permet d’enfiler et de coudre une pièce de tissu assemblée en tube (manches de chemises ou jambes de pantalons). Pour accéder au bras libre, il vous faut retirer la boîte d’accessoires ou le plateau amovible ;
• L’enfilage : il est facilité par un système automatique ou par des indications ;
• Le bouton arrêt haut/bas : il vous permet d’abaisser et de remonter l’aiguille. En position basse, l’aiguille restera toujours plantée dans le tissu même lorsque vous vous arrêtez de coudre afin de maintenir le tissu en place même quand vous soulevez le pied-de-biche ;
• La position extra haute du pied-de-biche : cette fonctionnalité permet de bien soulever le pied-de-biche pour positionner avec plus de facilité un tissu épais ou des multiples épaisseurs ;
• Le bouton marche/arrêt : il vous dispense d’appuyer sur la pédale qui ne manquera pas de vous fatiguer le pied lors de longues sessions de travail ;
• Le détecteur de cannette vide : il vous signale que la canette est vide ;
• Le coupe-fil : une petite lame permet de couper le fil. Sur certains modèles, cette fonctionnalité est automatisée. Il vous suffit d’appuyer sur un bouton pour couper le fil ;
• L’éclairage LED : il améliore la visibilité du plan de travail ;
• La fonction mémoire : enregistrez vos réglages préférés pour les utiliser ultérieurement ;
• L’écran LCD : présent sur les machines électroniques, il vous permet de régler la machine.

Pour ce qui est des accessoires, il s’agit entre autres de :

• Les accessoires de bases : cannettes vides, aiguilles et bobines de fil ;
• Le guide quilting : il vous sert de guide ou de repère durant la couture, plus précisément pour la création de certains points.
• Le capot de protection : il protège votre machine lorsqu’elle est rangée ;
• Les pieds presseurs : ils vous permettront de réussir mieux certains points de couture, de réaliser des boutonnières ou de placer une fermeture éclair. Choisissez le pied qui convient à la tâche à effectuer pour la réaliser plus facilement ;
• La brosse : elle vous permet de nettoyer les coins et recoins de la machine ;
• Un tournevis : il vous aidera à démonter la machine ;
• Une housse de protection : protégez votre machine après utilisation.

Le poids et l'ergonomie

Le poids d’une machine à coudre définit sa stabilité sur votre plan de travail. S’il est vrai qu’une machine à coudre légère est facile à déplacer, elle ne pourra malheureusement pas offrir une bonne stabilité. Elle aura tendance à bouger lors de vos travaux, ce qui ne manquera pas de dérégler les réglages que vous avez effectués. L’idéal est donc d’opter pour une machine lourde, car elle garantit une bonne stabilité.

Le poids d’une machine peut aussi vous permettre d’évaluer sa robustesse. Les machines lourdes sont généralement conçues avec des pièces métalliques. Elles sont ainsi capables de mieux supporter les chocs et surtout de tenir plus longtemps dans le temps.

Pour ce qui est de l’ergonomie, vous trouverez utile d’avoir une machine avec un large plan de travail. Cette caractéristique vous aidera notamment à coudre plus facilement de longues pièces de tissu.